Îlot Saint-Germain

Sommaire

Bd Saint Germain Rue Saint Dominique
8 rue Saint Dominique rue de l'Université
rue de l'Université Tour de l'Horloge
square Jacques Bainville 231 Bd Saint Germain
Batiment central 2003 Restes du cloître de l'ancien couvent
Porte d'entrée du 231 Bd Saint Germain
Cour Central
Cour nord 1999 Cour Nord 2004
La cour nord vue de la cour des archives

Histoire de l’îlot Saint-Germain

Il existe plusieurs articles et ouvrages de référence racontant l’histoire de l’îlot Saint-Germain :

 

Ces différents documents rappellent les moments importants de l’histoire de l’îlot Saint-Germain :

1640   Marie Delpech de Lestang fonde sous le nom de « Filles de Saint-Joseph » ou « de la Providence » une communauté religieuse qui se consacre à l’éducation de pauvres orphelines. Elle installe son couvent dans une maison située rue des Vaches, au niveau du numéro 10 de l’actuelle rue Saint-Dominique.

1687   Madame de Montespan, ex-favorite de Louis XIV compromise dans « l’affaire des poisons », se retire au couvent des Filles de Saint‑Joseph dont elle a été nommée supérieure en 1681. Elle comble la communauté de bienfaits en faisant élever une chapelle et plusieurs bâtiments. Les appartements de Madame de Montespan sont situés dans l’aile ouest aujourd’hui disparue de l’ancienne cour de l’Horloge. Un atelier de broderie fonctionne au couvent de 1680 à 1750. On y exécute notamment de nombreux travaux pour les grands appartements de Louis XIV à Versailles.

1707   A la mort de Madame de Montespan, la communauté connaît des difficultés financières. Certains appartements du couvent sont loués à des particuliers.

1747   La Marquise du Deffand s’installe au couvent dans les anciens appartements de Madame de Montespan. Elle y tient jusqu’en 1780 son célèbre salon littéraire « tapissé de moire bouton d’or » où elle reçoit les personnages les plus distingués de son temps : Turgot, Montesquieu, Voltaire, Choiseul, Diderot, D’Alembert, Necker, Horace Walpole, Hume, Benjamin Franklin, Marivaux, Condorcet, Jean-Jacques Rousseau, Edward Gibbon, …

1754   Julie de Lespinasse, femme de lettres et nièce de la marquise du Deffand, fixe sa résidence au couvent à l’invitation de sa tante. Elle le quitte 10 ans plus tard pour créer son propre salon où elle reçoit elle aussi les Encyclopédistes.

1790   Fermeture du couvent. Les bâtiments deviennent propriété nationale.

1804   Les « Bureaux de la Guerre » s’installent dans l'ancien couvent, au 88 de la rue Saint-Dominique, qui deviendra le "10 rue Saint-Dominique" à la suite de la renumérotation de la rue consécutive aux travaux du baron Hausmann. Ils prennent possession également de l’hôtel d’Agenois (ou d’Aiguillon ou de Chabrillan), situé à l’époque au 67 de la rue de l’Université et qui était situé à l’emplacement de l’actuel « bâtiment Université » et de la cour « du 75 ». Ses jardins communiquaient avec ceux de l’ancien couvent.

1814   L’hôtel de Brienne, situé au 92 de la rue Saint-Dominique, futur 14 rue Saint-Dominique, est donné par Napoléon à sa mère en 1806 et affecté au ministre de la Guerre.

1817   Le « Dépôt de la guerre », chargé de réaliser les cartes et plans topographiques de l'armée et de conserver ses archives, s’installe à l’hôtel d’Estrées (ou de Noailles-Mouchy), situé à l’époque au  61 rue de l’Université et dont les jardins communiquaient avec ceux du couvent et de l’hôtel d’Agenois. Avec cette installation, les bâtiments du ministère de la guerre forment désormais un rectangle constitué, sur la rue Saint-Dominique, des bâtiments de l’ancien couvent des filles de Saint-Joseph (2 cours carrées contiguës, dont la cour de l’Horloge et l’ancien cloître, devenu jardin de l’Ouest) et, sur la rue de l’Université, de l’hôtel d’Agenois et de l’hôtel d’Estrées. La même année, l'Etat achète l'hôtel de Brienne, déjà affecté à la résidence du ministre de la guerre.

1826   Construction, à l’emplacement des jardins de l’hôtel d’Estrées, du « bâtiment du 8 », destiné au « Dépôt des fortifications », chargé de conserver les archives du Génie, et du « bâtiment Solférino » pour les archives du ministère.

1842   Réfection du « bâtiment du 10 ».

1849   Construction de l’actuel « bâtiment des Archives ».

1864   Reconstruction presque totale du « bâtiment Sainte-Clotilde ».

1867-1877   Destruction de l’hôtel d’Estrées et d’une partie de l’hôtel d’Agenois, suite au percement du boulevard Saint-Germain, et construction du bâtiment situé sur le boulevard Saint-Germain.

1883   Destruction du reste de l’hôtel d’Agenois et construction du « bâtiment Université ».

1937   Destruction d’une partie des bâtiments entourant l’ancien jardin de l’Ouest et construction du « bâtiment des Jardins ».

Années 1950  Destruction des bâtiments entourant la cour de l’Horloge et construction du « bâtiment central ».